
Le père Stanislas de l’église Saint Paul – Saint Louis à Paris me proposa de réaliser un pèlerinage urbain. Et bien évidement j’acceptai sa proposition. Le concept : partir d’un point dans Paris et arriver dans une église que j’apprécie ou dans laquelle j’ai déjà ressenti quelque chose de particulier.
En m’inspirant de ses suggestions, je choisis l’itinéraire suivant :
- Départ : Eglise Saint Paul – Saint Louis (99 Rue St. Antoine, 75004 Paris)
- Arrivée : Chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-Miraculeuse (140 Rue du Bac, 75007 Paris)

Je choisis comme date le samedi 21 août 2021 pour effectuer ce parcours. Le réveil fut assez facile à 7h30 du matin. Etant un peu fatiguée de ma semaine, je me levai à 8h car je devais prendre un certain nombre de médicaments (je suis un peu souffrante actuellement). Je pris un peu de temps pour me préparer et je quittai mon appartement vers 10h30. J’avais complètement oublié que dans mon très cher pays la France, les églises pouvaient fermer entre 12h et 14h (Une belle erreur de débutante). Sur mon moteur de recherche préféré aka Google, la Chapelle de la Médaille Miraculeuse fermait à 12h. Cela me parut un peu juste vu le temps de trajet et surtout la fréquence des RER A en ce mois d’août. Je partis donc à la recherche d’une autre destination et je tombai sur la basilique Notre Dame du Perpétuel Secours. Mais manque de chance, toujours d’après mon moteur de recherche préféré, cet édifice était fermé les samedis.
Je me dirigeai donc vers mon lieu de départ me laissant un peu de temps de réflexion pour décider de ma destination finale. Arrivée à l’église Saint Paul, je confiai à Dieu et à la vierge Marie ce pèlerinage. Leur demandant de me guider dans mes choix.
Il était 11h11. Une agréable balade dans les rues de Paris d’environ 45 minutes se profilait devant moi. Je restai sur mon premier choix de destination « la Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse ». M’en remettant au Seigneur pour l’issue de ce trajet.
J’étais accompagnée par Dena Mwana et son album « Souffle » car je souhaitais rester en prière, soutenue par une louange que j’appréciais particulièrement.
je passai devant l’hôtel de Sens sublimé par cet agréable soleil de la fin du mois d’Août. Il faudrait qu’un jour je profite de ce magnifique petit jardin pour une pause lors de mes multiples courses dans le quartier du Marais.

Puis je traversai la Seine. Elle semblait calme et était toujours aussi apaisante. Les parasols de Paris Plage étaient bien visibles.

Je passai à côté d’une plaque commémorative d’atrocités commises durant la seconde guerre mondiale. Elle fit écho dans ma tête aux drames de l’actualité (ce qui se passait en Afghanistan et à Haïti entre autres). Elle me rappela que les hommes étaient à la fois capable du pire et du meilleur.

Tout au long du parcours je croisai de nombreux sans abris. Mais je n’avais malheureusement aucune pièce de monnaie. Cette situation me fit penser à un être cher à mon coeur : Shimon. Il avait toujours de la monnaie sur lui lorsque nous sortions sur Paris et en donnait aux sans abris que nous croisions.
Un texte de la bible me vient alors à l’esprit. Il s’agissait de Jean 13:1-17. Dans ce texte, au moment de la Pâques, Jésus lava les pieds de ses disciples au milieu du repas. Le fait d’avoir les pieds propres pour manger était quelque chose de très important pour Jésus. Mais il ne le fit pas au début du repas car il attendait de voir si un des disciples effectuerait ce geste pour l’ensemble de la tablée en se levant pour répondre à un besoin essentiel : avoir les pieds propres. Par ce geste Jésus a voulu montrer aux apôtres que par moment nous sommes trop spectateurs des choses qui se passent autour de nous au lieu d’être acteur. Jésus nous challenge et nous demande de nous lever pour être acteur et répondre à des besoins dont nous avons conscience sans avoir forcément les moyens ni les compétences.
Je pensais également au film “The constant gardener” sorti en 2005 et tiré d’une histoire vraie. Celle d’un homme qui va dénoncer des essais thérapeutiques illégaux dans un pays africain. Un échange entre les principaux personnages du film m’avait marqué:
Justin Quayle: [Tessa tells Justin to slow down, wanting to drive a woman, her baby, and her brother who are walking 40 kilometers back to his home] We can’t involve ourselves in their lives, Tessa.
Tessa Quayle: Why?
Justin Quayle: Be reasonable. There are millions of people, they all need help. It’s what the agencies are here for.
Tessa Quayle: Yeah, but these are three people that we can help.
Ce dialogue me rappela que je devais aider les personnes que je pouvais aider. Au moment où l’occasion se présentait. Même s’il y a des millions de personnes dans le besoin, en aidant une seule d’entre elles je peux faire la différence.
J’eu alors une épiphanie pour venir en aide aux sans abris. Cette dernière sera le sujet d’un prochain article. Et oui Sessi vous fait du teasing !
Je passai ensuite devant une multitude de magasins. L’un d’entre eux retint mon attention. En effet, se trouvaient en vitrine mes meilleurs amis : les gentils nounours beiges que vous pouvez désormais croiser un peu partout dans Paris. A chaque fois que je les aperçois, je n’ai qu’une envie, leur faire un gros câlin.

Je poursuivis ma route et j’aperçus alors Notre Dame de Paris en rénovation. Les images de cette cathédrale en feu me revenaient en mémoire. J’espère qu’elle sera encore plus belle une fois que les travaux seront terminés.

Je poursuivis mon chemin et passai devant l’hôtel « La tour d’argent ». Je consultai le menu et le trouvai fort alléchant. C’était peut être un signe m’indiquant que ce lieu serait une prochaine destination pour un déjeuner avec des amies. Il faudrait pour cela que je bénéficie d’une substantielle augmentation à la Société Générale. Comme rien n’est impossible, je gardai espoir.

Je croisai sur ma route de nombreuses églises que je n’avais pas forcément remarqué lors de mes précédentes balades sur ce boulevard. J’avais le sentiment d’être protégée. En effet mon parcours était d’une fluidité exceptionnelle, comme si les voitures et les piétons s’écartaient sur mon passage pour me faciliter la vie.

Je passai devant une fontaine qui retint mon attention. Un pigeon s’abreuvait. Les passants s’affairaient tout autour, vaquant à leurs occupations du samedi midi. Je remarquai que l’eau avait un place importante dans ma vie. En effet, ayant grandi dans une ville située au bord de la mer (Libreville au Gabon) je suis apaisée dès que je me trouve aux abords d’une grande étendue d’eau (mer, lac, rivière, etc.).

Je continuai ma route et aperçus la librairie Eyrolle. Je me souvins que c’était également un éditeur. Peut être mon futur éditeur, qui sait. En effet, j’écris actuellement un livre dont je vous parlerai dans un futur article.

L’élément remarquable suivant fut le musée de Cluny. Je passe régulièrement devant ce dernier lorsque je me rends dans mon coin préféré de Paris : Le jardin du Luxembourg. Un jour il faudra que j’aille visiter ce musée avec des ami(e)s. Il était 11h35, l’heure fatidique de 12h se rapprochait tout doucement. Mais je restai confiante.

Je passai ensuite devant la faculté de médecine. Cela me fit penser à la situation sanitaire actuelle avec la pandémie de Covid-19. Et la chance que nous avons en France d’avoir un bon système de santé et surtout des soignants qui se démènent chaque jour pour nous soigner et nous sauver malgré tous les bâtons que l’administration leur met dans les roues. Un grand merci à eux pour leur abnégation.

Sur ma route se succédaient par la suite un nombre important de magasins assez chics. J’étais bien sur le boulevard Saint Germain. Je réalisai que Paris était une ville riche mais pleine d’inégalités. Et surtout la chance que j’avais d’avoir un toit sur ma tête, de quoi me vêtir, manger tout les jours et même assez pour me divertir.
J’arrivai enfin à la chapelle. Je fut accueillie par une gentille soeur avec un très joli accent anglophone. Elle m’expliqua comment était organisé le site. Je me dirigeai vers la chapelle pour prier et prendre quelques photos. Il était midi moins 3 minutes et non seulement la chapelle était encore ouverte mais elle n’avait pas l’air d’être sur le point de fermer pour mon plus grand plaisir. Mon moteur de recherche préféré s’était trompé.
L’autel de la chapelle était magnifique. Derrière lui trônait une très belle statue de la vierge Marie. Cette dernière était debout sur un globe. Des rayons sortaient de ses mains, représentant les grâces que Marie répand sur ceux qui les lui demandent. la vierge Marie écrasait le serpent, symbole du mal.
Autour de sa tête, se trouvait une couronne de douze étoiles. Cela signifie que Marie est la Mère de l’Eglise fondée sur les douze apôtres, et elle est également notre Mère. De plus les deux coeurs de Jésus et Marie étaient dans la lumière. En effet, Marie a été unie à Jésus dans sa Passion. Elle partage maintenant sa gloire dans le ciel et intercède pour nous qui sommes en pèlerinage sur cette terre.
Sur la voûte, je pouvais lire la prière que Marie nous invite à réciter : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». Et l’invitation qu’elle nous adresse : « Venez au pied de cet autel, là les grâces seront répandues sur tous. »

Je m’assis et priai un moment. J’étais fière d’avoir réalisé cette marche et de ne pas m’être découragée. Heureuse de me retrouver dans ce beau bâtiment. Calme et en paix.
En ressortant de la chapelle je passai dans le magasin du site pour prendre un chapelet et une médaille pour ma maman. En levant les yeux au ciel, je tombai sur cette magnifique niche.

Je décidai de rentrer chez moi pour déjeuner. En effet, je devais prendre un médicament à heure fixe. Je ne pouvais donc malheureusement pas rester plus longtemps sur Paris. Je me dit que je reviendrai dans cette zone pour passer un peu de temps dans les jardins situés derrière la chapelle. Je me dirigeai vers une station de métro et mon regard s’arrêta sur un magasin Pierre Hermé. Je m’y glissai naturellement pour me prendre un doux dessert aux fraises des bois ainsi qu’un chocolat chaud. Ayant trouvé le dessert de mon déjeuner, je rentrai au Perreux.
Je pris un selfie sur les bords de Marne pour immortaliser cette journée riche en émotion. Mais je n’étais pas encore arrivée à la fin de mes découvertes.

Je préparai rapidement mon repas, une salade sucrée/salée composée de tomate, poivron, oignon rouge, pastèque, anchois, basilic et d’une vinaigrette faite maison. Je dégustai ensuite ma délicieuse tarte aux fraises des bois.

Et pour clore ce pèlerinage en beauté, je décidai de brûler le papier sur lequel j’avais listé mes péchés qui avaient été confessés et pardonnés.
Je me sentis vraiment plus légère. Comme libérée d’un poids invisible qui me bloquait depuis de nombreuses années. Le seigneur déposa ensuite le chant suivant sur mon coeur.
Je pouvais désormais affirmer que j’étais l’enfant prodigue (comme dans Luc 15) retournée dans la maison de son père après s’être égarée durant des années. Et ce père m’avait accueillie avec joie et bienveillance.
Je décidai alors de m’accorder une petite sieste avant de poursuivre mes courses de la journée. Et le Seigneur choisit ce moment pour déposer le message suivant sur mon coeur :
Sois le trait d’union entre les peuples, le pont entre les religions
Dieu
Serait-ce mon appel ? Une mission confiée par le Seigneur. J’avoue avoir besoin d’aide pour mieux comprendre les attentes du Seigneur.
Ce message me fit penser à l’histoire de Gedeon dans la bible, dans le livre des Juges (chapitre 6 à 8). Ce dernier est appelé par Dieu pour vaincre les Madianites et libérer son peuple les Israélites. Mais il a du mal à y croire et demande des gages à Dieu avant de s’engager dans la bataille. Il les obtiendra et remportera une grande victoire sur les envahisseurs.
Comme Gedeon peut être demanderai-je à Dieu des gages pour m’assurer que cette demande vient bien de lui et pouvoir ainsi réaliser le plan qu’il a prévu pour moi.
Affaire à suivre…